dimanche, février 21, 2010

Chapitre 13 - Page 1

Non, non, vous ne "rêvez" pas !
Même si, cette fois, le chapitre 13 de la saison 5 de mes aventures est en bonne voie, il n'est pas encore terminé.
En conséquence, j'ai négocié avec mon "créateur" pour que la première page soit postée directement sur le blog. Et, en principe, ainsi de suite, de page en page (la seconde après-demain par exemple).
Alors, bien sûr, c'est du brut de décoffrage, désolé. Mais, que les "fans" se rassurent ! Si vous préférez attendre de lire le chapitre entier d'une traite, il sera bien entendu proposé directement sur le site une fois achevé pour de bon. Et dans une version relue de A à Z qui plus est, donc potentiellement remanié par rapport à ce que vous pourrez lire sur le blog !
Enfin, en espérant que "quelqu'un" fasse suivre la nouvelle bien sûr... Qui sait, si jamais le chapitre était repris de zéro pour la 4eme fois, ces lignes pourraient devenir "collector"... Ah, ah !


— Alice, sur la droite !
De nouveaux molosses avaient sauté le muret d’enceinte du cimetière et se dirigeaient droit sur la jeune femme, qui, dans le sillage d’Archibald, se chargeait de protéger ses arrières, tandis que celui-ci, Lilith jetée sur son épaule gauche, tâchait de rallier les hauteurs de la colline le plus rapidement possible.
Ils avaient été pris en chasse dès leur sortie de l’hôpital. De toute évidence, la sinistre albinos avait pris ses précautions, quand bien même s’était-elle laissée prendre au piège, bien trop avide d’en finir une bonne fois pour toutes avec Kate. Par la force des choses – le jeune homme préférait en tout cas croire que le hasard était tout de même impliqué à un certain degré – ils s’étaient retrouvés contraints de prendre le chemin de ce cimetière isolé, puis de pénétrer à l’intérieur. Se promener dans les rues avec une femme inconsciente sur le dos et une tenue négligée avait de quoi attirer l’attention, surtout lorsque l’on était accompagnée d’une autre jeune femme, à peine vêtue, si l’on pouvait employer ce terme, d’une blouse de patient bleue reconnaissable entre mille.
Au bout de quelques minutes seulement, avant qu’Archibald et Alice n’ait pu rejoindre le passage qu’il comptait ouvrir vers Féerie dans une ruelle sombre, ils avaient remarqué d’étranges regards, venus de passants sortant eux-mêmes de l’ordinaire. Alors, très vite, ils leur avaient emboité le pas, en silence, l’un après l’autre... Puis cela avait été le tour des chiens. Tout d’abord au détour d’un lampadaire hors service ou d’une poubelle renversée... Les grognements lointains s’étaient changés en aboiements agressifs puis en course effrénée de la part de rien moins qu’une meute aussi hétéroclite que dangereuse, avant que de véritables molosses aux yeux révulsés et aux babines retroussés dégoulinantes de bave ne surgissent aux abords du cimetière.
Alice avait eu beau refermer la grille à demi rongée par la rouille et assaillie de vigne vierge en bloquant la serrure, ils avaient finalement réussi à sauter le muret qui affichait pourtant un bon 1m50 de haut.
— Tindalos ! siffla Alice.
— Comment ?
— Tindalos, les Chiens de Tindalos ! répéta la jeune femme, toujours cinq bons mètres derrière Archibald.
Deux jeux de cartes étaient apparus dans ses mains. Bellérophon avait préféré ne pas se demander où elle avait pu les cacher au cours de leur mise en scène et de la préparation de leur stratagème destiné à piéger Lilith, sachant qu’ils avaient quitté la chambre de Kate dans la foulée de leur capture, sans prendre le temps d’emporter quoi que ce soit.
Archibald se cogna le pied droit contre une pierre et jura. Il avait failli tomber, trop occupé à tourner la tête tout en courant. Il ne se souvenait pas du tout de ce cimetière en ville et cela suffisait à l’inquiéter. Tout en hauteur, il s’étirait sur une colline abrupte, cernée de hêtres et de mélèzes menaçants, aux troncs bizarrement tordus pour cette espèce. Leurs racines poisseuses de terre s’enroulaient d’ailleurs hors du sol ici et là en vrilles fourbes, tels des pièges tendus devant lui afin de le faire trébucher. Il n’avait évidemment pas le temps de flâner, mais les tombes, toutes les tombes, semblaient avoir au moins cent ans et n’avoir reçu aucune visite depuis longtemps. Les inscriptions étaient effacées sur la plupart d’entre elles, souvent même recouvertes de lierre, pierre tombale incluse. Impossible d’en identifier n’était-ce qu’une seule. Aucun pot de fleur, aucune plaque... aucune croix.

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