jeudi, novembre 01, 2007

Le chapitre 9 est arrivé

La Fabrique de Cauchemars

Pour tous les petits enfants qui n'ont pas été sages au cours de l'année. Tous. La punition n'attendra pas Noël

Il y a des bâtiments dont il vaut mieux ne pas tirer sur le carillon.
Lilith se pencha sur le chaudron, agitant la surface caillée du liquide de ses doigts aux ongles crochus.
« Bien. Il est temps d'ouvrir notre petit commerce. Ces chères têtes blondes humaines attendent des bonbons ce soir. Il ne faudrait pas les décevoir. »
On ne sait pas à qui sont destinées ses paroles. À présent, il est temps pour la princesse de Tyr de mettre de côté les prises attrapées dans ses filets et de se concentrer sur la phase active de son plan.
Samhain arrive ce soir. Les esprits seront là, eux qui toute l'année rodent dans l'ombre, dans vos pas, vous soufflent dans le coup et vous provoquent des frissons inexpliqués. Les trois Bansidhs avaient été sacrifiées selon le rite consacré. Ce soir, oui. Ce soit la Fabrique de Cauchemars actionnerait pour la première fois sa chaîne de production. Au moins mille songes infernaux dès la première nuit, de quoi faire mourir de peur un millier de ses enfants stupides.
Mourir de peur. Kate avait laissé couler bien assez de larmes amères et nourries d'un désespoir sans retour pour atteindre cet objectif.
Lilith avait appris au fil des siècles. Mythe et industrialisation mêlés. Mais en plus d'une belle robe rouge, une telle soirée méritait bien un peu de poésie pour oublier un instant les besogneuses petites "mains" oeuvrant pour elles, leurs corps difformes courbés en deux sur les machines cliquetantes.

The host is riding from Knocknarea
And over the grave of Clooth-na-Bare;
Caoilte tossing his burning hair,
And Niamh calling Away, come away:
Empty your heart of its mortal dream.
The winds awaken, the leaves whirl round,
Our cheeks are pale, our hair is unbound,
Our breasts are heaving our eyes are agleam,
Our arms are waving our lips are apart;
And if any gaze on our rushing band,
We come between him and the deed of his hand,
We come between him and the hope of his heart.
The host is rushing 'twixt night and day,
And where is there hope or deed as fair?
Caoilte tossing his burning hair,
And Niamh calling Away, come away.

Lilith afficha un sourire carnassier, admirant de ses grands yeux rubis le premier cauchemar prendre forme, grandir, être empaqueté, lavé de larmes lourdes.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Un chapitre spécial Halloween !! Quoique, je ne suis pas sûre d'aimer la version de Lilith. Brrr, tisser des cauchemars à envoyer aux enfants qui n'ont pas été sages, voilà une façon très particulière de fêter Halloween. Je préfère les bonbons ;-)
Un chapitre court, mais toujours aussi bien écrit. J'ai bien aimé (enfin façon de parler) le poème qui est parfaitement dans le ton, même si je n'ai pas tout compris :-)
Par contre, tout cela ne nous éclaire pas plus sur le sort d'Archie et de ses amis, même si le plan diabolique de Lilith semble lancer.
Vivement la suite qu'on sache comment Archie va s'en sortir face aux 2 amazones du dernier chapitre ;o)
Et petite question, tous les futurs chapitres seront-ils uniquement sur le blog ou les retrouvera-t-on aussi sur Elbakin ?

Anonyme a dit…

Si nouveaux chapitres il y a, ils seront sur le site.

Anonyme a dit…

Merci Goldberry :-) . Mais, nouveaux chapitres, point il pourrait y avoir vu qu'à part moi, personne n'a encore donné son avis. C'est vraiment à se désespérer :-(